Pendant longtemps, la gestion des IJSS (Indemnités Journalières de Sécurité Sociale) est restée dans l’ombre des grandes priorités RH. Traitée manuellement, à coup de fichiers Excel et de suivis par e-mail, elle s’est imposée comme une tâche aussi chronophage qu’invisible. À défaut d’outils adaptés, les équipes RH ont dû jongler avec des processus manuels, une diversité d’interlocuteurs (CPAM, salariés, médecins, gestionnaires paie) et une pression croissante sur les délais et la conformité.
Mais ce fonctionnement “au fil de l’eau” appartient désormais au passé.
En 2025, la fonction RH est attendue sur des sujets d’impact :
- optimisation budgétaire,
- maîtrise des risques,
- performance sociale.
Dans ce contexte, ignorer les IJSS revient à ignorer un levier financier critique — à l’échelle de l’entreprise. Une erreur de gestion, un oubli ou un retard de déclaration peuvent avoir des répercussions directes sur la trésorerie, les DSN, ou la relation avec les salariés.
La digitalisation de la gestion des arrêts de travail n’est plus un “plus”. C’est une norme.
Une norme qui transforme un irritant historique en véritable levier de performance.
Pour mieux comprendre ce changement de paradigme, explorons les enjeux, les freins et les opportunités d’une gestion modernisée des IJSS.
I. Gestion des IJSS : un enjeu stratégique longtemps sous-estimé
Historiquement, la gestion des arrêts de travail et du recouvrement des IJSS s’est installée dans une zone grise : suffisamment importante pour mobiliser les équipes RH, mais rarement considérée comme un sujet stratégique. Résultat : une organisation éclatée, souvent traitée en bout de chaîne, sans vision consolidée ni outils dédiés.
Un fonctionnement complexe et multi-acteurs
Les IJSS impliquent une mécanique administrative dense : déclaration d’arrêt de travail, subrogation, calcul des indemnités, suivi des délais de versement par la CPAM, intégration en paie, gestion des relances, contrôles URSSAF... Chaque étape suppose un alignement précis entre plusieurs acteurs internes et externes (gestionnaire paie, salarié, CPAM, médecin, DSN, URSSAF).
La moindre erreur de saisie, un oubli de relance ou une déclaration hors délai peut provoquer des pertes financières, des erreurs en paie, voire générer des tensions sociales.
Pourquoi ce sujet a longtemps été relégué à l’opérationnel
Deux raisons principales expliquent ce “déclassement” :
- Une faible visibilité : les IJSS ne figurent pas toujours dans les indicateurs suivis par les directions. Leur impact réel (financier, humain, organisationnel) est rarement mesuré.
- Une gestion morcelée : entre les outils paie, les portails externes (Net-entreprises, Ameli Pro), les e-mails et les relances, il n’existait jusqu’ici aucun système centralisé pour piloter le processus de bout en bout.
Un virage stratégique pour les RH
En 2025, cette approche “opérationnelle” ne tient plus. Les DRH cherchent à renforcer leur rôle de business partner, à contribuer à la performance globale de l’entreprise. Or, les IJSS s’inscrivent pleinement dans cette logique : pilotage des coûts, fiabilité des données, conformité réglementaire, impact sur la trésorerie.
Ne pas traiter ce sujet, c’est laisser de l’argent sur la table.
II. 2025 : pression réglementaire, enjeux de trésorerie et attentes sociales
En 2025, la gestion des IJSS ne peut plus être réduite à une simple tâche administrative. Elle se situe à l’intersection de trois dynamiques majeures : renforcement des contrôles, pression financière croissante, et exigence d’exemplarité sociale.
Une réglementation de plus en plus exigeante
Les réformes successives ont renforcé les obligations des employeurs en matière de déclarations sociales. Les délais de transmission via la DSN sont stricts, les risques de redressements URSSAF bien réels, et les contrôles de plus en plus fréquents. Une mauvaise gestion des IJSS peut aujourd’hui exposer l’entreprise à des sanctions financières ou à des injonctions de mise en conformité.
La sous-estimation de ces risques, souvent liée à une gestion trop artisanale, est un frein que les directions RH ne peuvent plus se permettre.
Une attente forte des directions financières
Face à une conjoncture économique incertaine, les DAF et les directions générales attendent des RH qu’elles contribuent à l’optimisation budgétaire. Or, les IJSS représentent un gisement souvent inexploité : chaque euro non recouvré, chaque retard dans le remboursement par la CPAM, impacte directement la trésorerie.
L’optimisation des IJSS devient un enjeu de pilotage, au même titre que la masse salariale ou les charges sociales.
Une pression sociale accrue sur la qualité de la paie
Enfin, la gestion des absences longues (arrêts maladie, AT/MP, temps partiel thérapeutique…) influe directement sur la qualité de la paie. Un décalage d’indemnisation, une erreur de calcul ou un oubli de subrogation affectent la confiance des collaborateurs dans l’entreprise.
Les équipes RH, déjà sous tension, doivent composer avec une charge mentale croissante, liée à des tâches à faible valeur ajoutée mais à fort risque opérationnel.
III. Les limites de la gestion manuelle des IJSS
Si de nombreuses entreprises gèrent encore les IJSS via des tableaux Excel et des chaînes d’e-mails, cette méthode atteint aujourd’hui ses limites. Le volume, la complexité et la sensibilité des données impliquées rendent ce fonctionnement à la fois risqué et inefficace.
Un processus morcelé, source d’erreurs
La gestion des IJSS suppose d’orchestrer des flux d’informations provenant de multiples sources : logiciels de paie, Net-entreprises, portail Ameli Pro, CPAM, salarié, médecin, gestionnaire paie… Sans outil centralisé, les informations circulent difficilement, se perdent ou arrivent trop tard.
Résultat : les équipes doivent reconstituer manuellement l’historique des arrêts, identifier les IJSS non perçues, et croiser les données pour agir. Un travail complexe, chronophage, et hautement exposé à l’erreur humaine.
Une charge opérationnelle qui explose
Les absences longues et complexes se multiplient : arrêts de longue durée, accidents du travail, temps partiel thérapeutique, COVID long… Chaque cas mobilise une attention particulière, un suivi rigoureux et des interactions fréquentes avec les organismes sociaux.
Sans automatisation, cette charge se reporte intégralement sur les gestionnaires paie ou les responsables RH, au détriment d’autres missions à plus forte valeur ajoutée.
Le coût caché de la non-digitalisation
Derrière la gestion manuelle se cache un double coût :
- Humain, d’abord, avec des équipes RH sous pression, souvent mobilisées sur des tâches de relance ou de mise à jour sans impact stratégique.
- Financier, ensuite, avec des IJSS non réclamées, des délais non respectés ou des régularisations URSSAF évitables.
Chaque mois, des milliers d’euros peuvent ainsi passer sous le radar.
IV. Digitalisation des IJSS : 4 bénéfices concrets pour la fonction RH
La gestion automatisée des IJSS ne se limite pas à un simple gain de confort pour les équipes RH. Elle transforme profondément la manière de piloter les arrêts de travail, en sécurisant les processus, en libérant du temps et en générant des gains financiers mesurables.
1. Fiabilité et conformité renforcées
L’automatisation réduit drastiquement les risques d’erreurs humaines : oublis de déclaration, doublons, relances manquées, déclarations hors délais... L’outil garantit un suivi rigoureux des échéances, une traçabilité complète et une conformité continue vis-à-vis des exigences réglementaires (DSN, URSSAF, etc.).
Résultat : moins d’irrégularités, moins de redressements, et une meilleure maîtrise du risque.
2. Visibilité et pilotage en temps réel
Aujourd’hui encore, de nombreuses directions RH ignorent le montant exact des IJSS en attente de remboursement. L’absence de visibilité nuit à la prise de décision, à la prévision budgétaire et à la coordination avec les équipes financières.
Un outil automatisé permet de visualiser en temps réel :
- le nombre d’IJSS en cours,
- les montants en attente,
- les délais de remboursement par la CPAM.
Ce pilotage fin transforme les IJSS en véritable indicateur de performance RH.
3. Gain de temps et recentrage sur des tâches à valeur ajoutée
Grâce à l’automatisation, les gestionnaires RH et paie peuvent se libérer de tâches répétitives : extraction de données, relances, mises à jour de tableaux de suivi, vérifications manuelles…
Ce temps réalloué permet de :
- mieux accompagner les collaborateurs absents,
- renforcer la qualité de la paie,
- se concentrer sur des missions stratégiques (budget, QVCT, conformité).
4. Optimisation de la trésorerie
Dernier bénéfice — et non des moindres : une meilleure récupération des sommes dues permet un encaissement plus rapide des IJSS, une réduction des pertes et une meilleure fluidité de trésorerie.
Vers une gestion automatisée des IJ : ce que les DRH doivent retenir
En 2025, continuer à gérer les IJSS manuellement revient à piloter à l’aveugle un processus à fort impact financier et social. La complexité croissante des arrêts, la pression réglementaire et les attentes accrues des directions financières imposent un changement de paradigme.
Digitaliser la gestion des IJSS, ce n’est plus suivre une tendance : c’est répondre à une exigence.
Pour les DRH, responsables paie ou chargés de la gestion des absences, ce virage technologique est une opportunité de :
- sécuriser leurs processus,
- gagner en réactivité,
- démontrer la contribution directe de leur fonction à la performance globale de l’entreprise.
Ne pas agir, c’est risquer de prendre du retard, d’exposer ses équipes à l’erreur… et de laisser des économies passer entre les mailles du filet.
Une solution pensée pour les RH
Des outils existent pour accompagner ce changement, sans complexité ni rupture. C’est notamment ce que propose Klem : une plateforme pensée pour automatiser, suivre et piloter la gestion des IJSS, de bout en bout. Grâce à une interface moderne et une technologie basée sur l’intelligence artificielle, Klem permet aux équipes RH de reprendre le contrôle.
Repenser sa gestion des IJSS, c’est aussi redonner du temps, de la sérénité et de la valeur à la fonction RH.